Quand les chasseurs jouent les mamans piafs

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La cellule investigation de Radio France et le magazine Capital, ont enquêté sur les subventions substantielles perçues par les fédérations de chasseurs sous couvert d’actions « en faveur de la biodiversité », depuis l’élection d’Emmanuel Macron. N’oublions pas que les chasseurs s’autoproclament premiers écologistes de France ! Le gouvernement semble les croire aveuglement.
En quatre ans le gouvernement a ainsi financé à hauteur de 40,7 millions d’euros d’argent public des actions en faveur de la nature menée par les fédérations de chasseurs. L’enquête de Radio France et Capital soulève plusieurs lièvres : frais injustifiables, actions floues, invérifiables ou ahurissantes, comme faire passer ensuite un “permis couteau” pour apprendre à des écoliers à le manier « en toute sécurité ».

Parmi ceux-ci un financement de La fédération des chasseurs des Hauts de France, qui a obtenu une aide de l’Office français de la biodiversité (OFB) de plus de 58 000 euros pour distribuer notamment 20 000 nichoirs… en plastique. Nos premiers écologistes de France semblent ignorer que des nichoirs en plastique sont totalement inadaptés au bien-être des oiseaux. Yves Vérilhac de la LPO explique que “les oiseaux vont ingérer le plastique. L’été, il y fera trop chaud et ça va tuer les petits”.

Ceux qui militent pour la chasse à la glue n’auraient pas eu à cœur de se renseigner sur les besoins essentiels des oiseaux ? Leurs actions seraient mues par un autre dessein que la préservation de la biodiversité ? Le directeur de la fédération des Hauts de France justifie ce choix par le coût moindre des nichoirs en plastique comparés à ceux en bois. Au-delà du scandale financier que représente ces subventions attribuées en dépit du bon sens, cela met encore davantage en danger notre faune et notre flore. Ce scandale doit cesser.

Retrouvez l’intégralité de cette enquête « Chasseurs : comment ils ont mis la main sur des millions de subventions dédiés à la biodiversité » sur le site capital.fr
Source France Inter Par Anne-Laure Barral, Cellule investigation de Radio France