Relaxe pour l’homme accusé d’avoir mutilé et battu son chien à mort à Nice

Une affaire de maltraitance animale à Nice a attiré l’attention de l’opinion publique et mobilisé les défenseurs des droits des animaux. Le lundi 14 août à 13h30, l’audience tant attendue s’est tenue au tribunal judiciaire de Nice. L’homme accusé d’avoir mutilé et battu à mort son chien, Tsuki, a été relaxé, provoquant la consternation parmi les treize associations de défense des animaux qui s’étaient portées parties civiles.

Le tragique destin de Tsuki

Le mois dernier, Tsuki, un American staff âgé de 6 ans, a été retrouvé mort. L’autopsie a révélé d’atroces souffrances, dont plusieurs hémorragies internes, des brûlures et même un scalp. Son propriétaire, un homme au passé trouble marqué par des accès de colère et une consommation excessive d’alcool, a été immédiatement accusé de ces actes cruels envers son propre chien.

Le prévenu face aux accusations

Placé en détention provisoire, l’accusé a pris place dans le box des accusés lors de l’audience. Il a maintenu que Tsuki était « son bébé », malgré ses antécédents de colère et de consommation d’alcool, et a catégoriquement nié tout acte de violence envers son chien. Cependant, les résultats de l’autopsie du chien dressent un tableau bien différent : Tsuki aurait succombé à d’atroces souffrances, notamment plusieurs hémorragies internes (respiratoire, digestive, thoracique). Les examens révèlent même des sévices dont des scalpations et des brûlures induites par un détergent. Malgré ces conclusions, l’accusé affirme que le soir en question, son chien aurait disparu pendant plusieurs heures. Il l’aurait retrouvé, selon lui, « intact », mais affaibli par la chaleur. Dans son récit, l’animal serait mort dans ses bras.

Engagement des Associations de Défense des Animaux

La salle d’audience était remplie de membres d’associations, dont La Ligue Des Animaux, qui s’étaient portées parties civiles dans cette affaire. Maître Lara BUET-CADO a pris en charge le dossier et Maître Magali RICHAUD a représenté La Ligue Des Animaux au tribunal. Les avocats des parties civiles ont plaidé pour une condamnation, soulignant les preuves accablantes et l’urgence de faire justice pour Tsuki.

La Décision du Tribunal

Cependant, malgré les preuves circonstancielles et les témoignages présentés, le tribunal judiciaire de Nice a finalement prononcé la relaxe de l’accusé. Le juge a fait valoir que le cumul de ces éléments ne constituait pas de preuves directes de sa culpabilité. Le procureur de la République de Nice a désormais jusqu’au 24 août pour décider s’il fera appel de la décision du tribunal.

Pour les treize associations de défense des animaux, cette affaire soulève des inquiétudes quant à la possibilité que l’accusé puisse à nouveau posséder un animal de compagnie. L’affaire Tsuki met en lumière l’importance de lutter contre la maltraitance animale et de garantir que les responsables de tels actes soient tenus pour responsables de leurs actions.